mardi 23 juin 2015

Vie De Maman 3: Notre expérience en école bilingue

La fin de l'année approche à grands pas, alors j'ai eu envie de faire un petit bilan de cette première année passée en école bilingue pour Poupi. 

Poupi est en moyenne section de maternelle. Elle a fait sa petite section dans une école municipale, et par chance (si on peut appeler ça comme ça...), nous avons fini par obtenir une place dans l'école privée que nous lorgnions depuis le début, une école bilingue français-arménien avec une très bonne réputation.
Poupi entend parler arménien depuis toujours par ses grands-parents et parfois son père. Nous parlons toutefois français à la maison car je ne connais que quelques mots d'arménien et c'est une langue qui me parait difficile d'apprentissage pour un adulte.

D'abord il faut savoir que le fonctionnement d'une école privée est tout autre que celui d'une école publique, car l'école privée n'est pas diligentée par l'Education Nationale. Ainsi, les fériés, ponts et fin d'année ne sont pas forcément les mêmes. Ca a ses avantages mais aussi pas mal d'inconvénients car en tant que parents qui travaillent, nous avons dû poser des jours pour assurer la garde de Poupi sur des temps pas forcéments prévus. En contrepartie, nous échappons aux grêves des tatas, cantines... et ça c'est pas rien!
Le matin la classe de Poupi travaille en arménien, et l'aprés-midi en français. Elle a trois maitresses d'âges et de parcours différents, mais je crois qu'aucune n'est professeure des écoles. On ne l'a pas vraiment ressenti cette année, mais je sais que dans d'autres sections la pédagogie a parfois manqué. Oui je sais cela car je fais à présent partie de ce qu'on appelle "le gang des mamans", vous savez ces mamans qui papotent avant la sortie, qui échangent les potins...en bref qui créent du lien entre elles et se voient parfois en dehors des jours de classe.

Bref revenons à nos moutons arméniens. L'école étant privée, nous payons des frais de scolarité d'un certain montant (78€) et la cantine est lissée sur l'année (65€). C'est bien de payer chaque mois la même chose, mais du coup les jours de cantine perdus (maladie, pique-nique en cas de sortie...) ne peuvent être remboursés, ce qui n'est pas le cas en école publique. Après il est vrai que la qualité des produits n'est certainement pas la même, on ne peut pas tout avoir ma bonne dame!
Je vous parlais du coût de la scolarité pour vous expliquer que de ce fait nous attendons une certaine prestation et qu'en règle générale nous avons été déçus: costume du carnaval fait en crépon et assiette en carton, sorties et activités payantes (trop chères) qui se rajoutent aux frais mensuels chaque mois (atelier de musique, spectacles, sorties de fin d'année...), à partir du primaire tenue imposée et payante encore en plus, cadeaux de fête des pères et de fête des mères vraiment moyens... En bref cette école me donne le sentiment d'être dirigée par des gens rigides mais pas cadrants. Ce n'est pas parce que l'on met nos enfants en école privée que nous sommes riches, donc mettre tout le temps la main à la poche est parfois difficile pour certains parents. Etant en garde alternée, nous payons tout divisé par deux, nous ressentons moins le coup de bambou mais tout de même je n'adhère pas au principe.

Après tout cela me direz-vous: pourquoi continuer là-bas? C'est tout simple, nous en tant que parents nous sommes moyennement satisfaits, mais les enfants sont ravis de leur scolarité, Poupi a beaucoup progressé en une seule année et a réussi à résorber le retard de la petite section, les locaux sont neufs et propres et elle mange un repas sain et équilibré le midi. En maternelle les enfants portent des blouses de couleurs selon la classe, ce qui fait qu'ils ressentent moins les différences sociales entre eux. Pour moi ce sont des critères très importants. De plus, l'école permet une scolarité en continu dans le même établissement de la maternelle au lycée, et pour un enfant qui a déjà subi une séparation de ses parents à 2 ans, et plusieurs déménagements, je trouve ça positif de rester dans ce cadre rassurant pour elle.

Un bilan en demi-teinte, mais niveau bilingue et apprentissage l'école a eu tout bon pour cette première année, nous verrons ce que ça donnera l'année prochaine...

1 commentaire:

  1. C'est vrai que ce doit être un sacrifice financier pour toi, mais comme tu dis, le principal est que l'enfant s'y sente bien et progresse :-)

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